30/06/2008

Mes impressions sur le Vietnam

Jeudi 26 Juin 2008,

Réalisant que ça fait bien longtemps que je n’ai pas écrit sur mon blog, je prends la plume pour quelques instants et vais tenter de vous rapporter mes impressions sur le Vietnam.
Excepté par les photos que je suis parvenue à transférer malgré la faiblesse du réseau Internet local, vous n’avez pas eu beaucoup l’occasion de découvrir ce pays avec moi…

Une description de mon environnement quotidien donne à peu près cela :

Les expatriés du chantier habitent pour la plupart au même endroit, dans un « camp » construit spécialement, situé à 10 minutes en voiture de la raffinerie et loin de toute ville. Nous disposons, selon notre grade hiérarchique et de la présence ou non du conjoint (dans la totalité des cas il s’agit de la femme), d’un logement plus ou moins grand et équipé ou non d’une cuisine.
Pour ma part, et vous l’aurez compris, je n’ai qu’une simple chambre et pas de coin cuisine. Mais comme je ne passe presque jamais de soirée chez moi (et c’est d’ailleurs pour cela que je n’ai pas souvent l’occasion de remplir mon blog!) et que l’on dispose d’un restaurant en plein air, à 2 pas, et au bord de la piscine… je n’ai vraiment pas de raison de me plaindre.

Donc, au centre du camp, une jolie piscine de 25mètres, qui malheureusement est trop chaude : 33°C, impossible de nager ! Parfait pour se relaxer après le boulot ou pour faire quelques longueurs en monopalme.

La nourriture est souvent occidentale ou occidentalisée. Mais entre le mardi soir avec le menu philippin et les soirées barbecue sur la plage (à 15 minutes à pied) où le poisson et autres produits de la mer sont cuits à la demande juste à côté de nous… on est tout de même un peu dépaysé !
Autres détails : depuis le camp on voit la mer – Mer de Chine Méridionale. En partant à droite comme à gauche on y parvient rapidement et qu’il fasse jour, ou que la baignade se fasse sous les étoiles, l’eau est toujours aussi chaude !!! Je pense qu’elle doit être à 27°C environ (mais je vérifierai un de ces jours). Pour couronner le tout, du phytoplancton ou des palmiers avec le sable fin selon que vous choisissiez l’astre lunaire ou bien le centre de notre système solaire comme source de lumière.

Vous suivez bien la description ? J’espère cependant ne pas autant vous lasser que les descriptions interminables de certains chefs-d’œuvre de notre littérature ?!

Pour ce qui est de vous exposer mon rythme quotidien, accrochez-vous bien !
Levée 5h20, il fait déjà jour. P’ti déj au restaurant : au choix, sucré ou salé… pour ma part, je me limite aux viennoiseries car le poulet en sauce à 5h30 ça ne passe pas ! déjà que les odeurs…
Départ du camp à 6h15 en voiture avec chauffeur (bien sûr ! Ne vous imaginez pas pouvoir conduire ici… je vous décrirai les conditions de circulation un peu plus tard…). Début de la journée de travail à 6h30 pendant que vous dormez profondément en France…
Pause déjeuner de 12 à 13h : cantine (pas très bonne) sur le site. Le midi, on éteint toutes les lumières dans les bureaux et tout le monde fait la sieste… sur sa chaise ou dans un hamac sur le chantier… 80% des gens roupillent ! J’avoue que de temps en temps ça fait du bien !
L’après-midi s’achève après 10h de travail à 17h30 environ, mais plus généralement vers 18h.
La soirée passe tranquillement entre piscine ou salle de sport, dîner, billard ou cartes. Je me couche rarement après 22h, sauf lorsqu’une soirée est organisée à Quang Ngai, la ville la plus proche (une grosse demi-heure de voiture), ce qui arrive relativement souvent !

Au travail comme en dehors je vois toujours les mêmes personnes. Nous vivons presque en autarcie de par la position excentrée du camp. Heureusement que l’ambiance est bonne ! Il y a des vietnamiens, des malaisiens, des chinois, des indiens, des japonais, des philippins et toutes sortes d’européens, d’australiens, etc. Un vrai melting pot ! Parfait pour pratiquer les langues étrangères et découvrir de nouvelles cultures !

Pour ce qui est de la langue vietnamienne, elle ne me plaît pas du tout, intonations et brièveté des mots ne sont pas agréables à entendre ! Le plus long mot de leur langue doit faire 6 lettres !!! C’est pour vous dire si c’est une langue hachée. Et il y a énormément de voyelles, donc hommes comme femmes parlent aigu ! (Petit clin d’œil à Nico qui serait horripilé par ces sonorités stridentes… ! hihihi).
Par contre, un point sympa du vietnamien c’est que, à part l’impossibilité absolue de prononcer un mot avec la bonne intonation, il n’y a AUCUNE conjugaison ! Les verbes ne se conjuguent pas, ne s’accordent pas, ne se mettent pas au futur, ni au passé… le rêve pour moi (clin d’œil à ma maman !!! hihihi)! Ils utilisent des marqueurs de temps pour distinguer les moments.
Alors j’ai choisi d’apprendre quelques mots dans une autre langue qui me paraît plus chouette et agréable à entendre et à parler : le malais.

Dimanche 29 juin 2008, deuxième partie du récit :

De nombreux thèmes seraient à aborder pour compléter la description du Vietnam : Paysages verdoyants et majoritairement constitués de rizières ; végétations luxuriante ; pauvreté environnante de la population ; mode de vie et habitudes surprenantes comme le fait que les femmes portent toutes des gants en laine pour se protéger… du soleil ! Il fait 35°C et elles supportent 4 épaisseurs de vêtements chauds, juste pour s’isoler intégralement des rayons du soleil ! C’est ahurissant !
Laissez moi vous décrire la circulation et les moyens de transports locaux.
Comme indiqué dans tous les guides touristiques, les accidents de la route représentent la cause principale de mortalité ! Et on comprend tout de suite à peine débarqués de l’aéroport ! J’ai eu beau avoir vu l’Égypte auparavant… ici c’est autre chose !
85% des « engins roulants » sont des mobylettes ou des vélos, 9% des camions, 5% des bus qui roulent à fond de calle et 1% répartis entre tracteurs et voitures ! La moitié n’ont pas de casque et l’autre n’a qu’un casque théorique… en forme de bol donc peu protecteur. Les interactions entre usagers de la route ne se font QUE par klaxon. Les Vietnamiens ont une notion de survie très peu développée. Ils traversent, tournent, s’engagent sur la route sans jamais tourner la tête pour éviter les autres véhicules. Advienne que pourra ! Les gens trimballent toutes sortes de choses sur leurs mobylettes : d’autres passagers (entre 1 et 3 généralement et de tous âges – bébés y compris), des cochons, des paniers débordants de fruits, des planches de bois ou des matelas de lit… bref, c’est très usuel comme usage.
Pour couronner le tout, les routes sont dans un état abominable ! La route principale reliant Hanoi à Ho Chi Minh est assez caractéristique. Les trajets ne peuvent s’évaluer qu’en durée, pas en kilomètres. Parfois refaite à neuf récemment, parfois parsemée de trous, rarement à plus de 2 voies, la route c’est toute une aventure. Aujourd’hui, comble du comble, il nous a fallu construire notre route pour faire passer la voiture… Il y avait une discontinuité qui ne permettait pas à notre véhicule de passer sans un sérieux coup de main ! Épique !
Le sommeil me prend et les cascades magnifiques qui ont occupé mon dimanche ne sont pas étrangères à cette fatigue ! Vous aurez les photos prochainement j’espère et admirerez ces chutes d’eau éblouissantes où nous avons passé l’après-midi à nous baigner.

A bientôt pour de nouvelles explications sur ce pays que je découvre petit à petit.

Commentaires

il faut que tu teste un peu le salée au petit dej... c'est fabuleux :P

Écrit par : manu | 04/07/2008

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